Dominique Blanc (Mirandolina), Anne Callière (Déjanira), François de Brauer (Le Marquis de Forlipopoli), Anne Durand (Ortensia), Gaël Kamilindi (Tonino), André Marcon (Le Chevalier de Ripafratta), Pierre-Henri Puente (Le Comte d’Albafiorita), Stanislas Stanic (Fabrizio)

Traduction Jean-Paul Manganaro Assistante à la mise en scène Martine Spangaro Décor Gérard Didier Lumières Dominique Bruguière Costumes Claire Risterucci Perruques et Maquillages Cécile Kretschmar Son Xavier Jacquot Chant Anne Fischer Accessoires Georgie Gaudier  Assistante répétitrice Pénélope Biessy Assistante lumières Cathy Pariselle Assistantes décor Ophélie Mettais-Cartier et Émilie Jouve Régie générale Pierre Gaillardot Régie coiffures et maquillages Nathy Polak Construction du décor La Manufacture- Alain Merlaud  Tailleur Samy Douïb Robes réalisées par L’atelier bas et hauts

Carlo GOLDONI (1707-1793)

Né à Venise. Tour à tour fonctionnaire de la justice criminelle, directeur de théâtre, consul de Venise à Gênes, avocat à Pise. Il fait ses gammes dans tous les genres, tragédie, mélodrame, intermède bouffe, jusqu'en 1745 où il trouve sa voie : la comédie. Il la situe dans une caricature de la vie quotidienne à Venise, la purifie de ses grossièretés traditionnelles, et rédige entièrement ses dialogues sans laisser de part à l'improvisation des acteurs. En 1750 il expose dans Il Teatro comico les principes de sa réforme de la comedia dell'arte. Dans Arlequin serviteur de deux maitres (1745), les comédiens sont encore masqués. Ses grandes comédies : La Locanderia (1753), Il Campiello (1756), La Villégiature (1761), Baroufe à Chioggia (1762), s'appuient sur le réalisme des situations, la peinture sociale, proches en cela des pièces de son aîné Marivaux. En 1762 il crée Une des Dernières soirées de carnaval, métaphore du théâtre italien, de la commedia dell'arte. La même année Goldoni doit s'exiler en France. Il rejoint pendant deux ans la Comédie-Italienne. En Italie, il ne s'est pas imposé, se heurtant à la " contre-réforme " théâtrale de Carlo Gozzi. Il devient professeur d'italien à la Cour de Louis XV. Il rédige alors ses Mémoires, en français. La Révolution lui supprime sa pension : il mourra dans la misère.

Marc PAQUIEN

Comédien de formation, Marc Paquien aborde la mise en scène en 2002 avec L’Intervention de Victor Hugo aux Nuits de Fourvière à Lyon. Il reçoit le Prix de la révélation théâtrale du Syndicat de la critique en 2004 pour sa mise en scène de La Mère de Witkiewicz

Inspiré par la musique classique, il collabore régulièrement avec l’Atelier lyrique de l’Opéra de Paris avec, entre autres,  Les Aveugles  de Xavier Dayer d’après Maeterlinck et Le Mariage secret de Cimarosa en 2009. Fidèle à un auteur dont l’univers  le transporte, il monte de nombreux textes de Martin Crimp, notamment, en 2004, Face au mur et Cas d’urgence au Théâtre national de Chaillot et en 2009, La Ville avec Hélène Alexandridis, Marianne Denicourt et André Marcon.

2012, année faste pour le metteur en scène, a été marquée par quatre créations vivement saluées : Oh les beaux jours de Samuel Beckett avec Catherine Frot,  La Voix humaine de Jean Cocteau, et « Antigone » d’Anouilh  pour La Comédie-Française, et enfin Molly Bloom d’après Ulysse de James Joyce aux Bouffes du Nord, avec Anouk Grinberg. Les spectacles de Marc Paquien sont régulièrement nommés aux Molières pour récompenser ses interprètes.

Jean-Paul MANGANARO, Traduction
Jean-Paul Manganaro est professeur émérite de littérature italienne contemporaine à l’Université de Lille III. Essayiste et traducteur, il a publié aux Éditions Dramaturgie le volume collectif Carmelo Bene (1977) et Douze mois à Naples, Rêve d’un masque (1983). Pour les Éditions du Seuil il a publié Le Baroque et l’ingénieur. Essai sur l’écriture de C.E. Gadda (1994) et Italo Calvino, romancier et conteur (2000). Il a traduit pour les Éditions P.O.L les Œuvres complètes de Carmelo Bene (t. I et II), et il a publié, pour ce même éditeur, François Tanguy et le Radeau, en 2008, et Federico Fellini. Romance, en mai 2009. Il prépare le troisième et dernier volume des œuvres de Carmelo Bene

Gérard DIDIER, Décor
Peintre, scénographe. Formé à l’ENSATT, il collaboré depuis 1978 avec le metteur en scène Philippe Adrien, en créant les scénographies de En attendant Godot de Beckett, Ubu Roi de Jarry, La Mission de Müller, La Vénus à la fourrure de Masoch, Excédent de poids–Insignifiant amorphe de Schwab. Il collabore également avec Jeanne Champagne, Alain Françon  (Noises de Cormann), Maurice Bénichou (Adriana Monti de Ginzburg et Zone Libre de Grumberg). Il collabore également régulièrement avec Jacques Kraemer  (Dom Juan de Molière, Le Golem), et Jean-Claude Fall ( L’Opéra de quat’sous de Brecht, Fin de partie de Beckett, Blancs, de Renaude, Darley et Fosse). Depuis 2003, il travaille aussi pour le metteur en scène Marc Paquien avec notamment La Mère de Witkiewicz (2003), Le Baladin du monde occidental de Synge, La Dispute de Marivaux (2006) et La Ville de Crimp (2009). Au total plus de 70 scénographies. Il signe très souvent également les costumes des spectacles auxquels il collabore.

Dominique BRUGUIERE, Lumières
Dominique Bruguière crée des lumières pour le théâtre, la danse et l'opéra.. Elle a accompagné Claude Régy durant de nombreuses années, poursuit une riche collaboration avec  Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff et plus récemment avec Luc Bondy. Elle accompagne  Patrice Chéreau depuis Le temps et la chambre à l'Odéon. Elle a croisé les chemins de Werner Schroeter, Deborah Warner, Peter Zadek, Jorge Lavelli,  Youssef Chahine ainsi que ceux d'une nouvelle génération de metteurs en scène  comme  Marc Paquien, Jean-René Lemoine, Guiseppe Frigeni ou Emma Dante. Prix de la critique par deux fois et Molières du « meilleur créateur » lumière pour Phèdre, et  pour Rêve d'automne deux mises de Patrice Chéreau . Toujours avec Patrice Chéreau elle vient de créer I'm the wind de Jon Fosse au Young Vic à Londres puis au Théâtre de la Ville et au Festival d'Avignon.

Claire RISTERUCCI, Costumes
Claire Risterucci opte très tôt pour la couture, d'abord dans un atelier de coupe industrielle, puis à Montélimar où elle crée un atelier de styliste. Elle y rencontre le metteur en scène Yves Faure qui lui propose en 1985 de créer les costumes pour La Double Inconstance de Marivaux. Son parcours au théâtre est marqué par des collaborations au long cours : Emilie Valantin (Si peu de mal tant de plaisir d'après La Fontaine), Alain Ollivier (6 spectacles depuis Valse n°6 de Rodrigues en 1995 jusqu'à Le Marin de Pessoa en 2006) ; Jean-Michel Martial (Liens de sang de Fugard) ; Claudia Stavisky (Électre de Sophocle, Minetti de Bernardt, Le Songe d'une nuit d'été de Shakespeare ; Cairn de Corman, West Side Story d'après le livret de Bernstein) ; Claude Yersin (Électre de Sophocle et Bamako de Duez) ; Hamou Graïa (La Force d'aimer). Aujourd'hui, la création de Claire Risterucci est surtout marquée par son compagnonnage avec plusieurs metteurs en scène : Marc Paquien pour qui elle crée les costumes depuis L'Intervention de Hugo en 2002 : La Mère de Witkiewicz, Face au mur de Crimp, La Dispute de Marivaux, Le Baladin du monde occidental de Synge, La Ville de Crimp, Les Affaires sont les affaires de Mirbeau ; Jacques Vincey : Le Belvédère de Horvath, Mademoiselle Julie de Strinberg,Madame de Sade de Mishima, La Nuit des rois de Shakespeare. Elle participe à plusieurs opéras : avec Marc Paquien pour Les Aveugles de Maeterlinck et Le Mariage secret de Cimarosa ; avec Richard Brunel pour Albert Herring de B. Britten. Elle réalise aussi les costumes pour des films : Border Line (1992) de Danièle Ducroux ; La Légende de Jérôme Diamant-Berger (1993) ; Le Cri de la soie d'Ivon Marciano 1996) ; Vive la mariée ou la libération du Kurdistan de Iner Salem (1997) ; Ainsi soit-Il de Gérard Blain (2000), Bandit d'amour de Pierre Lebret (2001) ; Mission sacrée de Daniel Vigne (2010). Elle a obtenu en 2009 le Molière du créateur de costumes pour Madame de Sade.

Cécile KRETSCHMAR, Maquillages et Coiffure
Cécile Kretschmar travaille au théâtre pour les maquillages, les perruques et les masques ou prothèses avec de nombreux metteurs en scène et notamment Jacques Lassalle, Jorge Lavelli, Dominique Pitoiset, Charles Tordjman, Jacques Nichet, jean-Louis Benoît, Didier Bezace, Philippe Adrien, Claude Yersin, Luc Bondy, Omar Porras, Claudia Stavisky, Jean-Claude Berutti, Bruno Boeglin.
Denièrement, elle a créé les perruques et les maquillages de Du malheur d'avoir de l'esprit, mise en scène Jean-Louis Benoît, Jules César en Egypte, opéra mis en scène par Yannis Kokkos, Le Songe mise en scène Anne-Cécile Moser, Les Temps difficiles mise en scène Jean-Claude Berutti, Les Sauterelles, mise en scène Dominique Pitoiset, Il Barbiere, mise en scène Omar Porras ; les masques et maquillages de Golem, mise en scène Jean Boillot, Le Triumphe du temps, mise en scène Marie Vial ; les coiffures et maquillages de Adam et Eve mise en scène Daniel Jeanneteau, "Les Copis" mise en scène Marcial Di Fonzo Bo, Objet perdu, mise en scène Didier Bezace.
Elle a créé entre-autre pour Charles Tordjman les coiffures et maquillages du Retour de Sade et Anna et Gramsci de Bernard Noël, Eloge de la faiblesse d’Alexandre Jollien et Slogans de Maria Soudaïeva.

Xavier JACQUOT, Son et musique
Il a étudié au Théâtre National de Strasbourg. Il a travaillé régulièrement avec Éric Vigner, Thierry Collet, Daniel Mesguich, Xavier Maurel, Stéphane Braunschweig, et pour des courts et longs métrages au cinéma. Avec Arthur Nauzyciel, il a créé les bandes son du Malade imaginaire ou le silence de Molière (1999), Black Battles with Dogs de Bernard-Marie Koltès en 2001 et Oh les beaux jours de Samuel Beckett en 2003. Il a intégré l'équipe pédagogique de l'école du TNS et encadré la formation son des élèves de la « section régie ».  Dans le milieu audiovisuel, il travaille à la fois sur des documentaires (Le Faiseur de Théâtre réalisé par Jean-Daniel Lafond et Les Délégués du procureur réalisé par Sylvie de Lestrade), et sur des fictions, Des Légendes et des Hommes de Pascale Gueutals, Les Filles du Rhin de Alain Philipon, et, en tant que perchiste, Coupures de Frédéric Carpentier et Boucherie de nuit de Jean-Paul Wenzel.