Ellida est atteinte d’une "irrésistible nostalgie de la mer". Hantée par le souvenir de son premier amour, elle glisse lentement dans la folie et l’isolement…Pour Omar Porras, ce chef-d'œuvre d'Ibsen  est "un drame d’un niveau supérieur, presque géologique, un drame de l’évolution."


« Il y a en Ibsen un poète épique et un poète bourgeois. Je veux montrer l’Ibsen épique avec ses visions, ses apparitions et ses révélations. » Omar Porras

Une femme nage tous les jours dans un fjord en Norvège. Son père, gardien de phare, lui a donné le nom d’un navire. Ellida, la femme de la mer, a épousé en secondes noces le docteur Wangel et hérité de deux belles-filles pour qui elle reste une étrangère.
Elle a perdu un enfant en bas âge et depuis, se refuse à son époux qui l’adore. Autrefois, elle a aimé un marin, un étranger, pourtant si semblable à elle-même. Contraint de fuir, ce dernier lui a promis de revenir un jour… Et un été, il réapparaît, et il lui faudra choisir.
Omar Porras se penche sur l’écriture sobre et incisive du dramaturge norvégien Henrik Ibsen. Une partition musicale faite de silences, de pensées scandées, de creux et d’absences, qui dépeint une espèce humaine « d’avant la raison ».
Sauvages et rétifs, les personnages de ce drame émouvant errent dans un monde où la sensibilité exacerbée rend plus ténu ce qui sépare les vivants des morts. « Il y a en Ibsen un poète épique et un poète bourgeois. Je veux montrer l’Ibsen épique avec ses visions, ses apparitions et ses révélations », note le metteur en scène.
Ici, Omar Porras continue le travail abordé avec L’Éveil du printemps de Wedekind et Roméo et Juliette de Shakespeare créé en 2012 à Shizuoka avec des comédiens japonais. Il nous plonge dans l’origine des rapports amoureux, dans le vertige d’un monde fait de fantômes où l’univers d’Ibsen et le sien, si reconnaissable, jaillissent pour offrir au public un voyage unique au pays d’Ellida.

 

Texte français, adaptation Marco Sabbatini Avec Sophie Botte, Philippe Cantor, Olivia Dalric, Paul Jeanson, Serge Martin, Jeanne Pasquier, François Praud, Didier Puntos (pianiste) Assistant à la mise en scène Jacint Margarit Scénographie Amélie Kiritzé-Topor Costumes Coralie Sanvoisin assistée de Magali Angelini Maquillages et coiffures Véronique Nguyen assistée de Julie Duriaux Lumières Mathias Roche Création son Emmanuel Nappey Musique Didier Puntos Accessoires Laurent Boulanger Régie générale Simon George assisté de Chingo Bensong et de l’équipe technique du Théâtre de Carouge-Atelier de Genève

 

Coproduction Théâtre de Carouge-Atelier de Genève, Teatro Malandro et Wagner Geneva Festival Ce spectacle est réalisé avec le soutien de la Fondation Hans Wilsdorf et de la Fondation Leenaards