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le jeu de l'amour et du hasard

De Marivaux

Mise en scène de Jean Liermier

présentation

avec felipe castro, dominique gubser, joan mompart, françois nadin, alexandra tiedemann, alain trétout

scénographie philippe miesch costumes werner strub lumières jean-philippe roy univers sonore jean faravel maquillages, coiffures katrin zingg collaboration artistique francois regnault

production théâtre de carouge-atelier de genève

 

Pour sa première mise en scène en tant que directeur du Théâtre de Carouge, Jean Liermier a choisi de monter l’un des chefs-d’oeuvre de Marivaux. Point d’équilibre dans son théâtre, Le Jeu de l’amour et du hasard fait se rencontrer, avec une étonnante finesse, deux traditions opposées : celle de la Commedia dell’arte et celle du drame bourgeois.

Ici, Marivaux analyse avec minutie les méandres de l’apprentissage du sentiment amoureux. Une jeune femme et un jeune homme, à un tournant de leur existence, sont en proie au doute, à la peur de l’inconnu. En âge de se marier, devront-il faire le choix que leur impose leur condition sociale ou pourront-ils aimer librement ?

Pour poser cette question, Marivaux imagine un jeu de faux semblants où valets et maîtres échangent leur rôle, où les larmes se mêlent à l’humour. Nous nous retrouvons alors en plein carnaval, où les valeurs s’inversent, où le valet bastonne son maître, l’humilie, se rit de lui sans qu’il puisse rien dire.

Se travestir et se reconnaître malgré tout : grâce au génie de Marivaux le théâtre devient un révélateur social, le jeu un moyen de se connaître soi-même.

Le jeu de l’amour peut commencer…

 

Durée du spectacle :
première partie : 1h15
entracte : 20 minutes
Seconde partie : 40 minutes

Note d'intention

Pourquoi Le Jeu de l’amour et du hasard est-il un des plus grands succès de Marivaux, sa pièce la plus montée à la Comédie-Française ? Parce qu’elle est drôle, en apparence bourgeoise et légère ? Où est l’amour dans cette pièce ? Quelle est la part du hasard ? Comme dans tous les grands textes, sous son apparence ludique, s’expriment des questions profondes, fondamentales et toujours contemporaines.

La jeune fille Silvia a peur des hommes. Elle s’est forgée son opinion à travers les quelques exemples qu’elle connaît de voisines malheureuses en amour. Son père ayant invité un prétendant nommé Dorante, elle va prendre la place de sa servante Lisette, pour mieux observer le jeune homme, qui de son côté a eu, comme par hasard, la même idée !

Et nous nous retrouvons en plein carnaval ; les valeurs s’inversent, le valet bastonne son maître, l’humilie, se rit de lui, sans qu’il ne puisse rien dire.

Ce qui m’intrigue, c’est la part de spontanéité des valets : si je me mets à la place d’Arlequin ou de Lisette, les deux seront persuadés de séduire une richissime personne d’une classe sociale infiniment supérieure à la leur. Et si cette union se concrétise, ils seront à l’abri non plus dans le jeu, mais dans la vraie vie !...

Silvia sera troublée et blessée dans sa chair de se sentir tomber amoureuse d’un valet, en fait Dorante déguisé en Bourguignon. Pourquoi ? La raison liée à la condition sociale peut-elle l’emporter sur le sentiment ? Est-ce à l’état naturel que nous sommes contraints de n’aimer que des personnes de notre « monde » ? Et pourquoi fait-elle subir à Dorante au 3ème acte, alors qu’elle sait désormais qui il est, l’épreuve de se déclarer à la domestique qu’il croit qu’elle est, sachant ce que cela implique pour lui comme renoncement ? Et elle le regarde souffrir, comme le père regardera sa fille pleurer, prise au piège de son propre stratagème…

Il ressort de cette fable un esprit de conte cruel, où finalement la grenouille était bel et bien un beau prince charmant. Les costumes sont conçus par le créateur Werner Strub, lauréat de l’anneau Reinhart 2000.

Comme François Simon et Philippe Mentha, les fondateurs du Théâtre de Carouge, je me réjouis de revisiter de grands textes du répertoire, et en les questionnant, de faire exploser leur force poétique !

Jean Liermier

Dramaturgie

« Dans ce monde, il faut être un peu trop bon pour l’être assez. »

Je ne sais si vous saisissez le sens de cette formule au premier coup d’œil – ou du moins à la première écoute. Peut-être que, comme moi, vous avez dû vous y reprendre à deux fois avant de la comprendre. Tout simplement parce que « il faut être… pour être », « un peu trop… assez » laissent flotter comme une sorte de brouillard, et que, comme ces maximes de La Rochefoucauld savamment composées pour obliger le lecteur à penser, celle-ci se présente avec une certaine subtilité.

Très bon ? Bon ? Assez bon ? Trop bon ?

Au demeurant, elle apparaît dans la bouche d’un personnage de théâtre, Monsieur Orgon, à qui sa fille Silvia demande de bien vouloir lui accorder une grâce au moment d’accueillir le prétendant, non pas qu’il lui destine, mais qu’il lui propose. Cela se trouve au début du Jeu de l’amour et du hasard, acte I, scène 2. On est donc sorti de l’univers de Molière et de ses pères abusifs, car le père dit à sa fille : « Je te défends toute complaisance à mon égard : si Dorante ne te convient point, tu n’as qu’à le dire, il repart ; si tu ne lui convenais pas, il repart de même. » Là-dessus, elle s’apprête à lui demander de la laisser prendre le déguisement de sa servante Lisette afin d’examiner le jeune homme tout à loisir à son insu. Or, avant même qu’elle ait formulé sa requête, le père, décidément très bon, la lui accorde. Très bon ? Bon ? Assez bon ? Trop bon ? Justement il dit : « Dans ce monde, il faut être un peu trop bon pour l’être assez. » Le sens est aisé dans le contexte. Pour être bon avec toi, qui es ma fille, et pour l’être assez, c’est-à-dire, pour te satisfaire autant que tu le demandes, il faut que je le sois beaucoup plus encore, au risque de paraître un peu trop bon – une crème d’homme, un vrai papa-gâteau. Mais non pas trop tout de même, afin que ma figure de père n’en soit pas affectée. Donc : juste un peu trop bon, mais pas trop bon non plus.

Le consentement au déguisement marquera donc un degré légèrement excessif (ce qui est paradoxal) de bonté, mais juste assez pour l’être suffisamment. La beauté de la formule tient à l’équilibre instable, tendu, entre l’assez et le trop. Cette subtilité, propre au style précieux, poussée à une perfection inouïe par Marivaux dans les méandres de la psychologie amoureuse, elle l’a, on le sait, fait accuser par Voltaire  de « peser des œufs de mouche dans des balances de toile d’araignée ». Après tout, ne s’agit-il pas dans la maxime de Monsieur Orgon de peser sa bonté sur une délicate balance !

Mais, en outre, cette formule n’est-elle pas tout à l’image de ce qu’on pourrait appeler la vision du monde de Marivaux, sauf qu’en écrivant toutes ses lettres, journaux, textes esthétiques et philosophiques, il semble ne nous communiquer cette vision qu’indirectement ? Dans l’esprit libre du XVIIIème siècle, il se distingue des « Philosophes » déclarés par cet art d’écrire comme par jeu. Voltaire a de l’esprit, de l’ironie, Diderot de l’audace et de l’alacrité. D’Alembert est d’une intelligence suprême. Rousseau, ah ! Rousseau : Genève le connaît assez pour que je n’aie pas à rappeler son génie passionné, sa mélancolie récurrente, ses délires de persécution, ses amours traversées, son égalitarisme souverain, sa foi qui fait exception à l’ensemble des Philosophes.

Mais non pas exception à Marivaux, assez chrétien sans l’être trop. J’ai souvent pensé qu’on pourrait appliquer à son œuvre le mot de Bernanos : tout est grâce. « C’est un mariage unique, s’exclame Silvia à la fin du Jeu de l’amour et du hasard ; c’est une aventure dont le seul récit est attendrissant ; c’est le coup du hasard le plus singulier, le plus heureux, le plus… » Elle ne peut achever, mais je gage qu’il lui faudrait alors trouver une adjectif au-delà de tout, quasi divin. Le jeu donne la loi, le hasard dispose la rencontre, l’amour fera le reste. L’amour profane est l’envers d’un autre amour, que la pudeur, ou le théâtre, interdisent de nommer, et qui ferait s’intituler Le Jeu de l’Amour et de la Grâce tant de pièces de Marivaux.

« Car elle passe, la figure de ce monde… »

Dira-t-on que j’exagère ? Reprenons la formule subtile. J’ai laissé exprès de côté l’expression quasi théologique par laquelle elle commence : dans ce monde. Je relèverai deux usages de cette expression dans les textes supposés philosophiques de Marivaux.


Le premier est dans la vingt et unième lettre du Spectateur français ; ce spectateur reçoit le lettre d’un inconnu où il peut lire : « Nous ne sommes pas dans ce monde en situation de devenir savants ; nous ne sommes encore que l’objet, ou plutôt le sujet, de cette science que nous voudrions avoir. Jusque-là soumettons notre orgueil, sa curiosité ne trouverait pas ici son compte, tout en nous est disposé pour la confondre ; l’envie que nous avons de nous connaître n’est sans doute qu’un avertissement que nous nous connaîtrons un jour et que nous n’avons rien à faire ici qu’à tâcher de nous rendre avantageux du développement futur des mystères de notre existence. »

Mais loin que cette perspective eschatologique nous jette dans la crainte et le tremblement, elle nous enjoint au contraire de jouir. Ainsi, à l’étrange Voyageur du Nouveau Monde qui, dans la septième feuille du Cabinet du Philosophe, tente de faire connaître à son lecteur (vous, moi) les hommes tels qu’ils sont, ce dernier rétorque :

« Ma condition dans ce monde est de jouir et non pas de connaître. Je sais bien en gros que les hommes sont faux ; que dans chaque homme il y en a deux pour ainsi dire : l’un qui se montre, et l’autre qui se cache. Celui qui se montre, voilà le mien aujourd’hui ; voilà celui avec qui je dois vivre : à l’égard de celui qui se cache, sans doute il aura son tour d’être vu ; car enfin il faudra que tout se retrouve. »

Ce monde est donc caractérisé par le souci de ne pas outrepasser notre finitude. Sauf que comme ce monde est mauvais, comme le dit le Christ dans Saint-Jean (chapitre XVII), il nous faut être trop bon pour l’être assez. En quoi le brave Monsieur Orgon se révèle un théologien aussi humble qu’avisé ! Et pourquoi ne pas aller jusqu’à dire que la forme la plus belle, en ce même monde, de l’amour du prochain, c’est l’amour lui-même, l’amour amoureux, dont chaque pièce « amoureuse » de Marivaux est comme l’exercice spirituel.

Vient ensuite le texte mystique, annonce des temps futurs : « L’éternité des temps n’est pas toute consacrée au mensonge ; mais ne dérangeons point l’ordre des choses, n’anticipons point sur les spectacles. Si de même que nos corps sont habillés, nos âmes à présent le sont aussi à leur manière, le temps du dépouillement des âmes arrivera, comme le temps du dépouillement des corps arrive quand nous mourons. Mais pour aujourd’hui, je m’en tiens à ce que je vois ; gardez vos découvertes ; je ne vous les envie pas, et je vous  crois fort à plaindre de les avoir faites. »

Et le Voyageur nous fait redescendre sur terre dans cette réponse toute laïque, mais tout aussi sublime, et qui implique tout le théâtre : « Moi, point du tout, vous vous trompez ; je ne saurais vous exprimer le repos, la liberté, l’indépendance dont je jouis. Je n’ai jamais été aussi content ; je ne me suis jamais diverti de si bon cœur que depuis ma découverte. Je suis à la comédie du matin jusqu’au soir. »

C’est la grâce que je vous souhaite.

François Regnault, dramaturge

François Regnault est philosophe. Il a été très proche de Foucault, d’Althusser et de Lacan. Il enseigne la psychanalyse à l’Université Paris VIII. Son intervention au théâtre est multiple, elle a la particularité d’être à la fois esthétique et politique. Il est auteur de théâtre -il a écrit deux pièces- et traducteur. Il a également été le collaborateur de plusieurs metteurs en scène et a dirigé le Théâtre de la Commune, à Aubervilliers, pendant six ans.

 

éclairage

Une pièce de l'équilibre

Ecrit en 1730, Le Jeu de l’amour et du Hasard marque un point d’équilibre dans l’œuvre de Marivaux, entre les premières expérimentations réussies avec la troupe du Nouveau Théâtre Italien (La Surprise de l’amour, La double inconstance) et les pièces de la maturité, accomplies et maîtrisées. La notion d’équilibre forme également un des motifs de la pièce : les personnages se cachent derrière leurs doubles, se tiennent en équilibre entre ceux qu’ils sont et ceux qu’ils composent.
Mais la véritable prouesse réside dans l’équilibre parfait entre une structure dramatique en miroirs complexe et une pureté de style et de sentiments que l’on peut rapprocher de Racine. C’est une œuvre vertigineuse qui résiste à toute lecture linéaire, qui contredit ce qu’elle affirme, naïve et sublime à la fois.

Le Marivaudage à corps parlant

Le marivaudage, bien plus que l’expression d’une préciosité stylistique, rend compte de l’originalité de la langue de Marivaux. Le marivaudage est un langage complexe incarnant la difficulté de dire et de se dire à l’autre, d’aimer.
L’amour vous prend ici par le langage et c’est la langue qui va traduire toutes les arythmies symptomatiques du désir et de son inassouvissement. Ce que le corps ne peut pas dire à l’autre dans un dispositif de faux-semblants, le langage le prend en charge, et se met alors en place un véritable corps-à-corps verbal, une passe d’armes qui se tient toujours sur un fil tendu entre la comédie et le drame.

un enjeu pour la mise en scène contemporaine

Cette pièce explore avec brio la métaphysique des cœurs et étudie au microscope la naissance du sentiment amoureux dans un va-et-vient étourdissant de faux-semblants et de vérité.  Avant de l’épouser, Silvia veut connaître le jeune homme que son père lui propose comme époux. Elle décide alors de se travestir afin d’examiner celui qu’on lui destine sans que celui-ci la connaisse. Elle échange pour un moment sa place avec celle de sa servante, Lisette.
Or, il se trouve que Dorante, celui qui doit épouser Silvia, a eu la même idée. Silvia et Dorante se rencontrent alors sous les vêtements de leurs valets, tandis qu’Arlequin et Lisette se courtisent sous les habits de leurs maîtres. Les deux couples évoluent sous le regard de Monsieur Orgon et de Mario, respectivement père et frère de Silvia.
A force de vouloir être aimés pour ce qu’ils sont, Dorante et Silvia se donneront en spectacle aux autres. Ce jeu de l’amour et du hasard les réunira à la fin malgré leurs travestissements, et c’est une Silvia triomphante qui prendra la main de Dorante. C’est une œuvre vertigineuse qui résiste à toute lecture linéaire, qui contredit ce qu’elle affirme, naïve et sublime à la fois.

De Louis Jouvet à Alfredo Arias en passant par Jean-Pierre Vincent, cette œuvre ne cesse d’interroger la mise en scène contemporaine. Il y a autant d’entrées possibles que de sensibilités artistiques. Ce qui peut être dit de toutes les œuvres majeures de Marivaux - c’est-à-dire que c’est à la foi une gageure pour les comédiens dans ce double jeu entre le réel et l’illusion et un défi pour la mise en scène qui tentera de rendre compte de cette écriture complexe à maîtriser - est aussi vrai du Jeu de l’Amour et du Hasard.
Mais étrangement, cette pièce, qui est peut-être sa plus grande œuvre pour sa pureté stylistique et sa complexité structurelle, est aussi celle qui semble le plus résister aux metteurs en scène. Tour à tour comédie virtuose, drame social cruel, jeu gratuit, elle n’a que l’apparence de ce qu’elle est, et pour la saisir, il faut accepter que seul le spectateur puisse apporter des réponses aux questions qu’elle pose.
En s’attaquant à ce chef-d’œuvre, Jean Liermier donnera le « la » à la programmation du Théâtre de Carouge en affirmant la nécessité de questionner les grands textes du répertoire au travers d’un regard contemporain.

Jean Liermier

Jean liermier

Jean Liermier est diplômé de l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de Genève (Conservatoire). Depuis 1992, il a travaillé comme comédien en Suisse Romande et en France sous la direction entre autres de C. Stratz, H. Loichemol, M. Voïta, R. Vachoux, P. Morand, D. Catton (pour qui en 2001, il crée pour la première fois au théâtre le personnage de Tintin) et d A. Engel (Woyzeck de Georg Büchner, CDN de Savoie) avec qui a  il collaboré comme assistant à la mise en scène (Le Réformateur de Thomas Bernhard, Papa doit manger de Marie Ndiaye à la Comédie-Française, Le Jugement Dernier de Horvàth ainsi que Le Roi Lear de Shakespeare au Théâtre National de l’Odéon).

Il signe sa première collaboration artistique à la mise en scène avec Claude Stratz au théâtre du Vieux Colombier pour Les Grelots du Fou de Pirandello. Il a participé à différents stages avec A. Mnouchkine, M. Langhoff, A. Engel, Y. Kokkos et a lui-même donné plusieurs stages d’interprétation depuis 1997 à l’ESAD de Genève dirigée par Claude Stratz.

A l’opéra, il a mis en scène The Bear du compositeur contemporain anglais Walton pour l’Opéra Décentralisé Neuchâtel, La Flûte Enchantée de Mozart pour l’Opéra de Marseille, Cantates Profanes, une petite chronique, montage autours de cantates de J-S. Bach pour l’Opéra National du Rhin, Les Noces de Figaro de Mozart pour l’Opéra National de Lorraine et celui de Caen.

Depuis 1999, il a mis en scène au théâtre, La Double inconstance de Marivaux (Théâtre de Carouge), Zoo story de E. Albee (site Artamis), Peter Pan de J-M. Barrie (Théâtre AmStramGram), Loin d’Hagondange de J-P. Wenzel (Nouveau Théâtre de Poche, Théâtre Vidy-Lausanne), On ne badine pas avec l’Amour d’A. de Musset (Théâtre de Carouge), Le Médecin malgré lui de Molière (Nanterre-Amandiers, Vidy-Lausanne, Théâtre de Carouge).

À la Comédie Française, il a créé Les Sincères de Marivaux au Studio-Théâtre et Penthésilée d’H. von Kleist pour la salle Richelieu. Au printemps 2008, il a mis en scène Les Caprices de Marianne d’A. de Musset au Théâtre de Vidy-Lausanne dans le cadre d’un partenariat Transhelvetia.

Il répète actuellement Le jeu de l’amour et du hasard de Marivaux dont la première se tiendra le 31 octobre 2008 et prépare pour l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Paris une version de L’Enfant et les sortilèges de Ravel et Collette.

Il est depuis le 1er juillet 2008 directeur du Théâtre de Carouge-Atelier de Genève.

Les comédiens

Felipe Castro, assistant à la mise en scène, Mario

Il sort diplômé en 2001 de l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de Genève (Conservatoire), où il participe notamment à des ateliers de J.L. Hourdin, C. Stratz, J. Liermier et J-.P. Wenzel. Au théâtre, il joue notamment dans les spectacles de J. Lillo, J.P.l Wenzel, L. Malaguerra, A. Novicov, A.  Bisang, M. Karge et G. Desarthe. Avec la cie Intermèdes, fondée par la promotion 2001 de l’ESAD, il joue Les Figurants au Théâtre Saint-Gervais, Genève en 2007/2008. Il a également tourné dans les longs-métrages de P. Maillard (Potlatch, 2000 et Un homme sans histoire, 2003), L. Nègre (Fragile, 2005) et J-L. Chautems (Plus là pour personne, 2008).

 

Dominique Gubser, Lisette

Après son diplôme, en 1994 à l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de Genève (Conservatoire), elle suit divers stages avec B. Meyer ou J-Y. Ruf. Très vite elle travaille dans les plus grands théâtres en Suisse (Vidy, la Comédie de Genève, Le Poche, Am Stram Gram ou Kléber-Méleau…) et à l’étranger (L’Odéon à Paris, Les Amandiers à Nanterre, Le CDN de Gennevilliers, Le Théâtre Blanc à Québec… ) en alternant ses collaborations avec des metteurs en scène suisses (P. Morand, F. Courvoisier, R. Vachoux, G. Sallin, D. Bauhofer, F. Rochaix…) et français (B. Jaques, J. Jouanneau, B. Bloch, N. Borgeaud…). Elle travaille également avec le québécois G. Champagne. Au cinéma elle tourne dans des longs-métrages sous la direction de M. Rodde, A. Tanner, R. Wyder, C. Dejusis… Elle rencontre J. Liermier durant ses années de conservatoire et elle est sa partenaire de jeu dans Le Mariage de Figaro et On ne badine pas avec l’amour mis en scène par R. Vachoux.

 

Joan Mompart, Dorante

Compagnon de longue route d’O. Porras au Teatro Malandro de Genève, Joan Mompart a travaillé  ces dernières années sous la direction d’A. Madani au Centre Dramatique de l’Océan Indien, de P. Pradinas (directeur du C.D.N. du Limousin), T. Bedard (Cie Notoire - Paris), R.  Garcia (Espagne), R. (Cie du Passage - Neuchâtel), W. Yang (Australie)… dans les rôles de Dante (L’Enfer), Sganarelle (Don Juan), du Soldat (Ramuz), Quichotte (Cervantès), Woyzeck (Büchner), Coryphée des Bacchantes (Euripide), Riton (La Rixe/Grumberg), le Fiancé (Noces de Sang/Lorca)... En 2005, il crée la Cie du Rossignol avec Antoine Marguier (chef d’orchestre).

 

François Nadin, Arlequin

Après ses études au Conservatoire de Lausanne d’où il sort diplômé en 1996, François Nadin collabore avec plusieurs compagnies romandes qui lui donnent l’occasion de travailler différents auteurs comme : Shakespeare, Brecht, Pinter, Molière, Racine, O’Neil… Après avoir été mis en scène, entre autres, par H. Loichemol ou G. Desarthes, il rencontre B. Jaques qui le dirige sur Dom Juan à l’Odéon puis dans La Marmite et Pseudolus, deux pièces de Plaute, puis elle lui offre le rôle de Matamore dans L’Illusion comique de Corneille créé à la Comédie de Genève. Dernièrement, A. Bisang, D. Bauhoffer, L. Malaguerra, F. Polier et V. Rossier l’ont engagé sur leurs spectacles. Il travaille pour la télévision et au cinéma où il a été dirigé notamment par E. Hazanov, V. Pluss, F.  Bernasconi ou P. Leconte.


Alexandra Tiedemann, Silvia

Née en 1970, elle a suivi des cours en Suisse, au Conservatoire de Lausanne et en France, à Paris, à l’Ecole Florent et à l’Atelier Théâtre Grévin.  Au théâtre, elle a travaillé avec  A. Marguier et J. Mompart , S. Palese,  P. Mentha ,  D. Carli.  Citons également quelques unes de ses collaborations antérieures avec J. Robart, A. Bisang, A. Steiger ou H. Loichemol. On a également pu la voir dans des longs-métrages en France et en Suisse avec une nomination au Prix du Cinéma Suisse, dans quelques courts métrages, ainsi que dans des séries télévisées.  Première collaboration avec Jean Liermier.

 

Alain Trétout, Monsieur Orgon

Après des études théâtrales au Théâtre-Ecole de T. Balachova à Paris, il débute en 1968 au Théâtre de Carouge- Atelier de Genève, sous la direction de P. Mentha.  En 1980, il rencontre B. Besson avec qui il travaille pendant huit ans à la Comédie de Genève. C’est sous sa direction qu’il joue notamment plus de trois cents fois le rôle-titre dans L’Oiseau Vert de Gozzi, et en 1988, le rôle de Galy Gay dans Homme pour Homme de Brecht.  De retour à Paris en 1989 il rencontre J.M. Villégier avec qui il collaborera jusqu’en 2004 dans de nombreux spectacles tant théâtraux que musicaux. Il travaille également avec, entre autres, J. Savary, D. Pitoiset, J-L. Jacopin, P. Haggiag, O. Werner, P. Lenaël, N. Van Parys. Depuis quelques années, il travaille essentiellement avec des musiciens. Il joue et chante régulièrement avec la compagnie Les Brigands qui œuvre au renouveau de l’Opérette et de la Comédie musicale en France. Il joue pour la première fois sous la direction de Jean Liermier dans Le Jeu de l’amour et du hasard.

L'équipe

Philippe Miesch, scénographie

Originaire de Mulhouse, il suit une formation d’architecte à l’Ecole de Strasbourg, où il obtient le diplôme d’architecte  D.P.L.G. en 1988. De 1983 à 1986, il étudie la scénographie à l’Ecole supérieure d’Art dramatique du TNS. Suivent plusieurs expériences professionnelles dans ces deux domaines. Il devient pensionnaire à la Villa Médicis, Académie de France à Rome en 1995, où il développe des projets de scénographie pour l’opéra baroque. Dès lors, les scénographies qu’il signe se partagent entre les scènes dramatiques et lyriques.

Werner Strub, costumes

Après des études d’art et de lettres et un diplôme de traducteur, il découvre les masques d’A. Sartori. En 1965, tout en collaborant à la réalisation de décors et de costumes, il effectue ses premiers essais de masques en cuir pour des théâtres genevois. Après une première rencontre avec le théâtre de B. Besson à Berlin, il se consacre presque exclusivement au masque. A partir de 1970, il  travaille  avec des personnalités telles que H. Sagert, R. Planchon, M. Béjart, M. Langhoff, G. Strehler. Werner Strub a été distingué en 1987 par le Prix du Fonds littéraire tchèque alors qu’il représentait la Suisse à la Quadriennale de Prague. En 1995, il a reçu le Prix de Culture de Bâle-Campagne, son canton d’origine, et le prix H. Reinhart 2000.

Jean-Philippe Roy,  lumières

Eclairagiste, il débute au Théâtre de Carouge en 1977.  Éclairagiste indépendant dès 1981, il travaille souvent avec les mêmes équipes de metteurs en scène et décorateurs, pour le théâtre, l’opéra et la danse. Plusieurs productions l’emmènent à l’étranger, entre autres en Norvège, en Angleterre, en France. Avec le metteur en scène C. Stratz et le décorateur E. Toffolutti, il met en lumière plusieurs pièces à la Comédie de Genève, à l’Opéra de Lausanne et à la Comédie-Française. Depuis quelques années, il travaille avec Jean Liermier : Loin d’Hagondange de J-P. Wenzel, Peter Pan de J. Barrie, On ne badine pas avec l’amour de Musset et pour l’opéra La Flûte Enchantée de Mozart à Marseille, Les Cantates Profanes de Bach à Strasbourg, Les Noces de Figaro de Mozart à Nancy, Le Médecin malgré lui de Molière pour le Théâtre de Vidy et, actuellement, Le Jeu de l’Amour et du hasard.

Jean Faravel, univers sonore

Né en 1958. Diplômé de l’ESAV de Genève, en option cinéma. Il partage son temps entre régie son, création son et cinéma.  En 2003, il participe à la création sonore de La Flûte enchantée de J. Liermier à l’Opéra de Marseille. En 2000, il débute une collaboration fructueuse avec le Théâtre Am Stram Gram : avec J. Liermier : Peter Pan, Loin d’Hagondage ; avec D. Catton : Les Bijoux de la Castafiore, Le Petit Violon, Les Derniers Géants. De 1994 à 1999, il signe les bandes sons des créations de C. Stratz à la Comédie de Genève : Fantasio de Musset, Bonhomme et les incendiaires de Frisch, Un Ennemi du peuple d’Ibsen, Sa Majesté des mouches de Golding, Ce soir on improvise de Pirandello. Sous la direction de M. Paschoud, il partage la régie son avec M. Zurcher au Théâtre de Poche. Dans les années 80, il collabore avec B. Besson (Lapin Lapin,  Le Dragon) et Jean-Louis Martinelli (L’Esprit des bois de Tchékhov et La Maman et la putain de J. Eustache).  Au cinéma, en tant que preneur de son, il travaille avec différents réalisateurs : P. Plattner, N. Wadimoff, G. Milliard, L. Barbey et la Cie Quartet. Avec A. Baillod, il participe à la réalisation de films d’animation.

José Luis «Sarten» Asaresi  , musicien

À 11 ans, José Luis « Sarten » Asaresi se met à farfouiller dans l’électronique de base et il est le seul D.J. de Venado Tuerto, sa ville natale en Argentine. En 1977, il part s’installer à Junin (province de Buenos-Aires), où il participe au groupe Espectros en tant que guitariste, arrangeur et programmateur de synthétiseurs. Après Buenos-Aires, sa route le mène à Barcelone, à Genève puis en Italie où il travaille en tant qu’ingénieur du son dans des concerts, en studio, et où il collabore à la réalisation du disque en concert de Juan Carlos « Flaco » Biondini.  À Genève, il crée ensuite avec L. Solari le studio d’enregistrement  Dépôt 8  et il commence à travailler en tant qu’ingénieur du son pour le théâtre. Il collabore notamment avec O. Porras, C.  Stratz et J. Liermier.

photos

Jean Liermier et son équipe, sur le plateau de la salle François-Simon du Théâtre deCarouge (39, rue ancienne), en plein travail de répétition.
Photos : Marc Vanappelghem.

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