THOMAS BERNHARD (1931-1989)
Écrivain et dramaturge autrichien, né en 1931 aux Pays-Bas, Thomas Bernhard grandit en Autriche, dans la famille de sa mère. Sa jeunesse, éclairée par l’influence d’un grand-père écrivain qui lui donne le goût de la littérature et de la musique, est aussi très marquée par la tuberculose dont il est atteint. Après avoir étudié au Conservatoire de musique et d’art dramatique de Vienne et au Mozarteum de Salzbourg, il commence à écrire. Son œuvre sulfureuse est imprégnée de ses rapports complexes et violents avec l’Autriche et de sa difficulté à être autrichien. Sa pièce Place des Héros (Heldenplatz, nom de la place où 250 000 Viennois firent une ovation à Hitler au lendemain de l’Anschluss) fit scandale en 1988, quelques mois avant sa mort. Dans son testament, il interdit la diffusion et la représentation de ses œuvres en Autriche pendant 70 ans.
ANDRÉ ENGEL
André Engel a étudié puis enseigné la philosophie jusqu’en 1969. Il fait ses débuts de metteur en scène en 1972 dans le cadre du Théâtre de l’Espérance, associé à Jean-Pierre Vincent, avant de développer ses activités au sein du Théâtre National de Strasbourg. À partir de 1982, il mène une carrière de metteur en scène indépendant. Son répertoire ne se limite pas aux textes théâtraux. Il croise les écrits classiques et contemporains et s’attache à parcourir des sentiers inexplorés. Il déplace le terrain du spectacle hors des théâtres dans des lieux insolites : hangar, haras, hôtel, mine de fer – par exemple Dell’inferno, spectacle donné tout d’abord dans une usine désaffectée de la Plaine Saint-Denis en collaboration avec le Théâtre Gérard Philipe en 1982. Il fonde, en 1988, le Centre Bilatéral de Création Théâtrale et cinématographique, financé par le ministère de la Culture et de la Communication, qui lui permet de coproduire la plupart de ses spectacles. L’aventure du Centre dramatique national des Alpes s’achève pour Engel le 30 juin 2004. Georges Lavaudant lui propose alors de rejoindre l’Odéon-Théâtre de l’Europe en qualité d’artiste associé. Il poursuit par ailleurs sa carrière de metteur en scène d’opéra. André Engel a reçu, en février 1993, le prix Dominique, décerné par un jury composé de personnalités du théâtre.
MICHEL PICCOLI
Il est révélé au grand public avec Le Mépris de Jean-Luc Godard et devient l’acteur fétiche de Claude Sautet (Les Choses de la vie, Max et les ferrailleurs et Vincent, François, Paul et les autres) ainsi que de Luis Buñuel avec qui il entretient une longue complicité : il collabore à plusieurs œuvres majeures dont Le Journal d’une femme de chambre, Belle de jour, Le Charme discret de la bourgeoisie. La télévision lui offre des rôles qui marquent : Les Joueurs, Montserrat, Hauteclaire ou le bonheur dans le crime, Dom Juan. Il travaille avec Marco Ferreri dans Dillinger est mort, La Grande Bouffe, qui lui vaudront autant d’éloges que de fureurs. Changement de registre avec Claude Mourieras, Manoel de Oliveira, Jacques Doillon, Agnès Varda, Jacques Demy, Hiner Saleem, Marco Bellochio avec Le Saut dans le vide qui lui vaut un prix d’interprétation au Festival de Cannes 1980. Il collabore avec ses amis réalisateurs Jacques Rivette (La Belle Noiseuse, 1991), Jacques Rouffio, Youssef Chahine. Il réalise par ailleurs deux courts métrages avant de mener à bien l’aventure de son premier long métrage : Alors voilà (1997), prix de la critique italienne au Festival de Venise. En 2001, il réalise La Plage noire d’après l’œuvre de François Maspero, puis en 2005 C’est pas tout à fait la vie dont j’avais rêvé. En 2007, il reçoit le Léopard pour la meilleure interprétation masculine au Festival international du film de Locarno pour son rôle dans Les Toits de Paris d’Hiner Saleem. On a pu le voir au théâtre depuis 2001 dans La Jalousie de Sacha Guitry,mise en scène Bernard Murat; en 2003 dans Ta main dans la mienne d’Olga Knipper/Anton Tchekhov, mise en scène Peter Brook et en 2006 dans Le Roi Lear de William Shakespeare, mise en scène André Engel.
ÉVELYNE DIDI (18-20 FéVRIER)
Elle participe à la création du Théâtre Éclaté à Annecy avec Alain Françon, Christiane Cohendy et André Marcon. De 1976 à 1983, elle est comédienne permanente de la troupe du T.N.S. et travaille avec Jean-Pierre Vincent, Michel Deutsch, André Engel. Elle joue sous la direction de nombreux metteurs en scène : Bernard Sobel, Klaus Michael Grüber, Bob Wilson, Jean Jourdheuil, Jean-François Peyret, Ann Bogart, Jean-Louis Martinelli, Moshe Leiser, Matthias Langhoff, et participe au montage de Va-t’en chercher le bonheur… et ne reviens pas les mains vides par Sentimental Bourreau. En 2005, elle joue sous la direction de Matthias Langhoff dans Doña Rosita la célibataire de Federico Garcia Lorca ; de Jean Liermier dans Le Médecin malgré lui de Molière en 2006. Au cinéma elle tourne avec Claude Chabrol, Philippe Garrel, Aki Kaurismaki.
CAROLINE CHANIOLLEAU 8 21FéVRIER - 8 MARS)
Formée au Piccolo Teatro de Milan par Giorgio Strehler et à l’École du Théâtre National de Strasbourg avec Jean-Pierre Vincent, Caroline Chaniolleau poursuit un carrière d’actrice aussi bien au théâtre qu’au cinéma. Récemment au théâtre elle est Clytemnestre dans L’Orestie d’Eschyle, dirigé par David Géry. Elle joue Les Sauterelles de Biljana Srbljanovic mis en scène par Dominique Pitoiset, J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne de Jean-Luc Lagarce, mis en scène par Joël Jouanneau… Au cinéma elle tourne sous la direction de Diane Kurys, Philippe Garrel, Bernard Stora, Claude Lelouch, Pierre Granier-Deferre…
ARNAUD LECHIEN
Il commence sa formation d’acteur au Cours Florent et au Cours Simon, puis avec Stuart Seide au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique. Au théâtre, il joue dans une dizaine de pièces mises en scène par Jean-Christophe Dhondt, Jean-Pierre Savinaud, Jean Simon, Karine Vauthier, Mathieu Mevel, Christine Hopper, Jérôme Kircher (dont il a également été l’assistant aux Bouffes du Nord pour L’Époustouflante performance de madame Berthe Trépat, médaille d’or) ou André Engel qui le dirige dans sa mise en scène du Roi Lear. À la télévision, il tourne sous la direction de Marion Handwerker, Gérard Vergez, Stéphane Kappès, Nicolas Picard, Miguel Courtois ou Williams Crépin.
GILLES KNESÉ
En 1988, il est interne des hôpitaux de Paris. Deux ans plus tard, il entre dans la classe supérieure des conservatoires de Paris où il a pour professeurs Jean-Laurent Cochet et Françoise Kanel. Son premier spectacle : Les Caprices de Marianne d’Alfred de Musset, mis en scène par Robert Kimich au Théâtre de Meudon. En 1994, il passe son doctorat en médecine (spécialité : chirurgie). Depuis, Gilles Kneusé est comédien. Un peu au cinéma (Une Époque formidable, de Gérard Jugnot, 1992), mais surtout au théâtre, sous la direction de Gérard Desarthe : Lorenzino d’après Musset, et Électre de Giraudoux ; d’André Engel qui fait appel à lui dès 1998 pour son Woyzeck, de Büchner, puis pour Le Jugement dernier d’Ödön von Horváth et Le Roi Lear de William Shakespeare ; d’Anne Alvaro L’Île des esclaves de Marivaux, 1998 ; d’Adel Hakim ou de Jérôme Kircher Je sais qu’il existe aussi des amours réciproques d’après Romain Gary, 2005. Gilles Kneusé a mis lui-même en scène une demi-douzaine de spectacles, dont L’Épreuve de Marivaux en 2001/2002 et Coco perdu d’après Louis Guilloux en 2004.
JULIE-MARIE PARMENTIER
Elle commence sa carrière de comédienne en 1993. Noémie Lvovsky l’engage en 1997 pour être une des quatre adolescentes de son téléfilm Petites, sorti en salle sous le titre La Vie ne me fait pas peur (prix Jean Vigo). Elle tourne dans plusieurs téléfilms. En 2000, elle est la prostituée d’Ariane Ascaride dans La Ville est tranquille de Robert Guédiguian. On peut la voir au côté de Sylvie Testud dans Les Blessures assassines (2000) de Jean-Pierre Denis. Le Ventre de Juliette (2002) de Martin Provost la ramène une nouvelle fois à Marseille : la comédienne y tient le rôle principal. En 2002, elle tourne également Folle embellie de Dominique Cabréra au côté de Jean-Pierre Léaud. Après Le Jugement dernier d’Ödön von Horváth, André Engel fait à nouveau appel à elle pour Le Roi Lear, où il lui confie de rôle de Cordélia ; depuis, Anne Dimitriadis l’a dirigée dans Les Folles d’enfer de la Salpêtrière de Mâkhi Xenaxis (MC93, 2007). Au cinéma, elle tourne dans Sheitan de Rémi Chapiron avec Vincent Cassel, et dans Charly d’Isild Le Besco (2006) ; dernièrement dans Baby Love de Vincent Garenq (2007).