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vous êtes ici: saison 10-11 / Monsieur chasse

MONSIEUR CHASSE !

De Georges Feydeau

Mise en scène de Robert Sandoz

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présentation

UNE COMÉDIE D’OBSERVATION

 

SAMUEL CHURIN DUCHOTEL CÉCILE BOURNAY MADAME LATOUR, Bridois, Babet Blaise Froidevaux Cassagne Baptiste Gilliéron Gontran LAURENCE ISELI LÉONTINE JOAN MOMPART MORICET 

 

SCÉNOGRAPHIE ET ACCESSOIRES NICOLE GRÉDY CRÉATION MUSICALE ET SONORE OLIVIER GABUS COSTUMES ANNE-LAURE FUTIN LUMIÈRES ET RÉGIE GÉNÉRALE STÉPHANE GATTONI

Après un cycle consacré au roman, Robert Sandoz et la compagnie L’outil de la ressemblance décident de confronter leur esthétique – forte présence de la musique, maîtrise incroyable du rythme, mélange des registres de jeu – à celle
de Feydeau.

Si le metteur en scène souligne que l’intrigue de Monsieur chasse ! fait partie des plus travaillées du répertoire de son auteur, il remarque que derrière cette mécanique implacable se cache « une comédie d’observation dans laquelle les personnages sont des funambules en équilibre entre leurs pulsions et leur volonté de confort ».

Une comédie qui compose des situations amoureuses variées et, dans la lignée des pièces traitant du mariage, pose la question de la légitimité des unions. Teintée d’urgence, l’intrigue montre des personnages qui se débattent avec leurs pulsions et leur désir d’appartenance au groupe : « c’est une lutte constante entre anarchie du désir et construction de la raison qui rappelle que nous sommes toujours au cœur de nos propres épopées », souligne Robert Sandoz.

Cette lecture nouvelle, d’une équipe jeune et prometteuse, réhabilite un Feydeau oublié : celui du texte et non de la simple mécanique. Un auteur qui, au travers de personnages à hurler de rire et prêts à basculer dans la folie, traque l’humain avant tout, l’humain sans concession.

Coproduction Théâtre de Carouge-Atelier de Genève, L’outil de la ressemblance, Théâtre du Passage Spectacle réalisé avec le soutien de  la banque Wegelin &Co. Monsieur chasse! bénéficie de la promotion du Pour-cent culturel Migros, du soutien de la Loterie Romande, du canton de Neuchâtel, de la ville de Neuchâtel, de la ville de la Chaux-de-Fonds.

éclairage

TENIR DEBOUT


Contrairement à Molière ou à Labiche, on a longtemps pensé que les personnages de Feydeau ne se révélaient pas par des mots ou une position sociale. Que les rôles
naissaient du corps, acteur principal mais aussi accessoire permanent de ce théâtre sentimental et quasi abstrait.

Car c’est bien souvent dans un corps à corps, à cœur perdu, que l’on a dessiné la mécanique implacable des pièces de Feydeau : un ballet incessant d’entrées et de sorties, porté par un rythme qui s’accélère frénétiquement, où lits, armoires et portes, détournés de leurs usages, deviennent les instruments d’un vaste jeu sans règles où le personnage cherche un équilibre entre ses désirs et sa raison.

C’est bien le texte qui fait s’enchaîner ces situations physiques suivant une logique qui n’est qu’apparente, où l’incongru règne en maître, où la folie guette à chaque instant. Et le spectateur, comme libéré de tout carcan, rit. Un rire salvateur mais grinçant, qui surgit à la vue de couples qui tentent en vain de s’aimer.

Se pourrait-il que Feydeau, inventant ce comique de l’incongru bien avant Ionesco, substitue à une vie absurde et puérile une autre vie, capable de franchir les frontières du possible ? N’écrit-il pas à l’encre sympathique le portrait d’une humanité qui tente désespérément de tenir debout ?

Biographies

L’OUTIL DE LA RESSEMBLANCE


L’outil de la ressemblance a été fondée en 2002, sur les cendres de La Servante d’Olivier Py. Se démarquant dès ses débuts par un intérêt pour les auteurs contemporains, elle multiplie les expériences sur la durée théâtrale et le détournement des lieux non théâtraux.

Depuis trois ans, Robert Sandoz et ses acolytes profitent d’une résidence au Théâtre du Passage de Neuchâtel pour explorer la narration à travers le roman tout en privilégiant l’incarnation, essence même du jeu de l’acteur. De cette recherche naît Kafka sur le rivage d’après Haruki Murakami et La Pluie d’été de Marguerite Duras : deux spectacles à la fois poétiques et émouvants, jonglant brillamment avec les cultures et les genres.

C’est forts de cette expérience qu’ils entament un nouveau cycle : « classique ? », poursuivant le dialogue entamé avec le roman. Ce sera l’occasion pour le public de rencontrer un univers esthétique très travaillé, marqué par le mélange des registres de jeu et la forte présence de la musique, et, pour la compagnie, de poursuivre le dialogue à travers des textes du répertoire.

Se mesurant pour la première fois à un grand plateau – celui de la salle François-Simon –, c’est avec Feydeau et le genre comique qu’ils entament cette nouvelle étape de leur histoire.

En tournée

EN TOURNÉE


Neuchâtel  - Théâtre du Passage 8 et 9 fév. 2011
La Chaux-de-Fonds - L’Heure Bleue les18 et 19 fév. 2011

Soirées

Dimanche  au Théâtre

La saison dernière, dans un savoureux duo de catcheurs intellectuels, André Steiger et Richard Vachoux présentaient librement les pièces du Théâtre de Carouge. Cette année, grâce à la complicité d’Anne-Marie Delbart, le Théâtre s’associe aux classes pré-professionnelles d’art dramatique du Conservatoire de musique de Genève. Les premiers dimanches de chaque série de représentations (à partir de 16h), deux étudiants – sous l’œil de leur professeur – répéteront des extraits des pièces programmées et, à leur manière, en feront un commentaire en acte. Une façon inédite et ludique de se familiariser avec des auteurs mais aussi avec le travail d’acteur.

 

Comprendre l’esprit

Avec : Hélène Patricio, Marie Fontannaz et Raphaël Vachoux

On perçoit souvent le théâtre de Feydeau comme une mécanique si bien huilée qu’elle provoquerait inéluctablement le rire,et il est vrai qu’à la lecture de cet auteur on est tout de suite frappé par la quantité d’indications scéniques et de jeu (didascalies) qui truffent ses textes.

Encore faut-il en comprendre l’esprit et ne pas les exécuter mécaniquement pour qu’elles apparaissent  non comme des effets purement gratuits mais comme une nécessité liée à l’action même  de la pièce. C’est donc à un Feydeau à la fois auteur et metteur en scène (activité pour lui indissociable de l’écriture) que nous nous sommes attachés.

Nous nous sommes aussi intéressés à la place de la femme dans cette pièce où Monsieur chasse et où Madame fait office de gibier. La scène sur laquelle nous avons travaillé est d’ailleurs la seule qui mette en relation deux femmes et il y est question de leur sort quand elles sont prises au piège et que le scandale éclate.

Jacques Maitre, metteur en scène

  • Dimanche 16 janvier à partir de 16h, salle François-Simon. Entrée libre.
Pendant ce temps

Théâtre Forum Meyrin  - Abonnement commun

 

Rosas danst rosas

Chorégraphie Anne Teresa De Keersmaeker
Me. 19 et je. 20 janvier à 20h30

Créée en 1983, cette pièce fondatrice du style minimaliste de De Keersmaeker marque aussi la naissance de la compagnie Rosas. Ici, le rythme est roi, les quatre danseuses oscillent entre mouvements répétitifs et gestes du quotidien. Un classique de la danse contemporaine.

Sur la route

Par la compagnie Les Colporteurs
Me. 2 et je. 3 février à 20h30

Librement inspiré d’Œdipe sur la route de Bauchau, ce spectacle est un dialogue des corps entre un homme blessé – A. Rigot, funambule accidenté – et une femme fil-de-feriste. Incarnant Œdipe et Antigone, ils interrogent, sans pathos, le chemin à suivre pour reconstruire une vie.