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Philoctète

De Jean-Pierre Siméon, variation à partir de Sophocle

Mise en scène de Christian Schiaretti

éclairage

Un héros de la solitude

Qui est Philoctète ? Un homme mué en île. Un corps perdu pour la cause grecque,victime collatérale de la guerre de Troie, trahi, abandonné, puant et suppurant, sur un rocher. Un cri d’injustice transformé en destin. Si les tragédies grecques sont des tranches taillées dans le banquet d’Homère, Philoctète écope de la dernière miette du festin – la part du paria. Pourtant, cette portion congrue tient du morceau de roi.  

Les trois métamorphoses

Compagnon d’Héraclès, Philoctète en hérite les flèches fatales. Puni pour transgression, le voici déchu en déchet toxique. Promu tombeur de Troie, il vire archer providentiel. Chaque identité ajoute sa métonymie : arc de l’héritier, pied du paria, île du recours. Par la (dis)grâce des dieux, voilà l’Intouchable transfiguré en Sauveur. Un point de non-retour.
Comment, pour gagner Troie, extirper Philoctète de son antre, où depuis dix ans rancit son ressentiment ? La tête taillée dans le roc, l’infirme campe sur son malheur – puisque son identité se confond avec sa relégation. Une solitude radicale. Philoctète est une voix clamant dans le désert du grand nulle part. Un Robinson sans Vendredi. Un Dreyfus sans dreyfusards, sans affaire ni réhabilitation. Un Prospero sans pouvoirs. L’esclave d’une île sans maîtres.

L’éternel retour du mal

De ce phénix des douleurs, la peine revient toujours, à chaque crise plus aiguë, puis toujours s’éteint, engloutie par un sommeil d’oubli. Cycle infernal des châtiments divins réitérés pour l’éternité – tels Prométhée, Tantale et Sisyphe. Un mendiant de l’absurde.
Ce mal perpétuel dit l’absurdité de la condition humaine. Castration, puanteur, monstruosité, exclusion ont une portée métaphysique. À chacun son pied putréfié. Via Philoctète, Siméon salue Camus – et Beckett. Clochard déchu, Philoctète croupit pour l’éternité au bord du monde.

Un homme révolté

Comment respecter des dieux qui se font les complices du mal ? Piétinant sa douleur jusqu’à la fin des temps dans le silence éternel des espaces infinis, Philoctète brandit, contre ces dieux mauvais, sa cinglante impiété. Difficile initiation. Débarque alors à Lemnos Ulysse, drapé dans l’innocence d’un autre, Néoptolème. Épris de gloire, ce fils d’Achille doit, comme tout éphèbe, subir une initiation. Honteuse, sa chasse à l’héroïsme débute par le meurtre moral d’un vieillard.

La tragédie du fils

Néoptolème doit choisir entre trois pères impossibles : Achille ou la vaillance absolue, mais défunte; Ulysse ou la ruse à tout prix, peu honorable ; et Philoctète ou la souffrance forcenée, insoutenable. Y résonnent trois âges tragiques : héroïsme frontal des guerriers mythiques, qui meurent de face (Eschyle) ; héroïsme latéral des raisonneurs pragmatiques, qui frappent de biais (Sophocle) ; héroïsme paradoxal des victimes inflexibles, qui convertissent leur défaite en défi (Euripide).

L’héroïsme impossible

Pour Néoptolème, nulle option tenable. Achille mort, l’âge héroïque du tout est perdu, fors l’honneur a sombré. Décadente, la guerre du Péloponnèse prône le tout sauf la mort. Ce cynisme du naufragé insubmersible de l’Odyssée, Néoptolème le rejette. Mais, malgré sa compassion, il peine à rejoindre Philoctète en son désert du tous pourris sauf moi.

L’oscillation tragique

Partout règne la déréliction des valeurs héroïques. Entre le héros spectral de la grandeur perdue, le héros décadent du pragmatisme radical, et le héros crépusculaire du martyre altier, l’éphèbe oscille.

Le drame de la parole

C’est la parole, la parole pas l’action qui mène le monde. Ici, toute parole devient suspecte – défiance, mensonges et trahisons. Dans ce jeu de dupes, qui mène qui ? Un choeur à conquérir. Maître, que faisons-nous ? Les soldats représentent un enjeu du discours. Les convaincre, c’est déjà remporter une victoire.

Un athlète de la plainte

Philoctète balaie toute la gamme de la parole, de la plainte à l’éructation. Au fil de dialogues circulaires, il domine le discours : Ulysse recule, Néoptolème cède. Seul un deus ex machina résoudra cet intenable attelage à trois voix.

Notre Philoctète

Ce vertige de la parole, qui pouvait mieux le chanter qu’un poète amant du théâtre ? À la fable mystérieuse de Sophocle, ce Philoctète conjoint la langue charnelle de Jean-Pierre Siméon, la pensée en actes de Christian Schiaretti et l’intense figure de Laurent Terzieff. Mythe brûlant, intégrité absolue, destin radical, accents déchirants – Terzieff est notre Philoctète.

Gérald Garutti

présentation

Laurent Terzieff (Philoctète) Johan Leysen (Ulysse) David Mambouch (Néoptolème) Le chœur est constitué principalement par les comédiens de la troupe du Théâtre National Populaire de Villeurbanne Olivier Borle Julien Gauthier Damien Gouy Aymeric Lecerf Clément Morinière Julien Tiphaine

Scénographie Fanny Gamet  Costumes Thibaut Welchlin Lumières Julia Grand

L'ÎLE COMME MéTAPHORE

Un metteur en scène, Christian Schiaretti ; un poète, Jean-Pierre Siméon ; un acteur, Laurent Terzieff : trois hommes engagés autour d’une pièce exceptionnelle.
Le premier, tour à tour directeur du Théâtre National Populaire de Villeurbanne, metteur en scène et chef de troupe, affirme la nécessité de construire un théâtre qui place les acteurs au centre d’une esthétique aussi politique que poétique.
Avec le second, son complice Jean-Pierre Siméon, auteur convaincu que « l’émotion poétique est de l’ordre des révélations intimes, fragiles, précaires et toujours recommencées », il conduit depuis 1996 une remarquable recherche autour de la langue et de son usage.
Un usage que le troisième, Laurent Terzieff, immense comédien au service du pouvoir vibrant des mots, fouille comme s’il était la « caisse de résonance des bruits du monde ». Comme le héros qu’il incarne, cet acteur inclassable n’hésite pas à livrer sur scène d’incroyables combats où « l’absolu est dans chaque acte ».
Avec la troupe du TNP, ils s’emparent de Philoctète, spécialement réécrit pour l’occasion et mis en scène dans un théâtre dépouillé de tout décor, métaphore de l’île déserte, mais aussi de la lutte entre la souffrance et l’orgueil à laquelle se livre Philoctète/Terzieff : choisir, seul, entre sa condition d’homme et l’humanité.

Coproduction Théâtre National Populaire – Villeurbanne, Compagnie Laurent TerzieffAvec la participation artistique de l’ENSATT et l’aide de La Région Rhône-Alpes pour l’insertion des jeunes professionnels.

 

Le TNP

Le TNP

Créé en 1920 par Firmin Gémier à Chaillot (Paris), le Théâtre National Populaire connaît son véritable essor en 1951, au moment où Jean Vilar reprend sa direction. Le théâtre devient  « service public » au même titre que le gaz et l’électricité,  mais le terme « populaire » n’est ici pas galvaudé. Afin de réunir chaque soir 2 500 spectateurs, le théâtre part à la rencontre du public en proposant, le premier, des tarifs peu élevés.
En douze ans, le TNP réunit plus de 5 millions de spectateurs autour de 3 000 représentations et joue dans plus de 29 pays. Avec Jean Vilar, le théâtre devient un moment privilégié de partage nécessaire. En 1972, Jacques Duhamel transfère le TNP à Villeurbanne, en région lyonnaise.
Cette institution quinquagénaire connaît une mutation liée à une réflexion collective sur la fonction d’un théâtre « national » et « populaire ». Il prend alors appui sur le réseau institutionnel pour présenter ses productions en France sans perdre pour autant son implantation dans la région lyonnaise.
Roger Planchon codirige le TNP avec Patrice Chéreau 1972 à 1982 et avec Georges Lavaudant de 1986 à 1996. En 2001, Roger Planchon quitte la tête du TNP et Christian Schiaretti le dirige désormais.

Johan Leysen
Né en Belgique, il suit une formation à l'Institut Supérieur d'Art Dramatique à Anvers. En Belgique, il collabore avec Anne Teresa De Keersmaeker, Jan Ritsema, Jan Lauwers, Johan Simons, Guy Cassiers... En France, il travaille avec Philippe Calvario, Isabelle Ronayette, Romain Bonnin, Laurent Gutmann...
Depuis sa collaborationavec Heiner Goebbels pour La Reprise, il travaille régulièrement pour des projets musicaux avec Maurizio Kagel, John Elliot Gardiner, Pierre Audi...
Il tourne avec, entre autres, Jean-Luc Godard, Patrice Chéreau, Enki Bilal, Raoul Ruiz... En 2005, il interprète au TNP le rôle du Capitaine dans Père de August Strindberg, mise en scène de Christian Schiaretti.

Olivier Borle
D'abord formé à l'École du Théâtre National de Chaillot dans les classes de Madeleine Marion, Pierre Vial et Jean-Claude Durand, il a fait partie de la 62e promotion de l'ENSATT, où il a étudié sous la direction de Christophe Perton, Christian Schiaretti, Enzo Cormann, Philippe Delaigue.
Il fait partie de la troupe du TNP et a joué dans L'Opéra de quat'sous de Bertolt Brecht et Kurt Weill, Père de August Strindberg, Le Petit Ordinaire de Jean-Pierre Siméon, L'Annonce faite à Marie de Paul Claudel, Coriolan de William Shakespeare et Par-dessus bord de Michel Vinaver, 7 Farces et Comédies de Molière, mises en scène Christian Schiaretti.
Au printemps 2007, il a mis en scène Premières Armes de David Mambouch au TNP - Villeurbanne. En janvier 2008, il a joué dans Noires Pensées, Mains Fermes de David Mambouch, mis en scène par l'auteur.

Damien Gouy
Il a joué, entre autres, avec Fabrice Éberhard, La Jalousie du Barbouillé, Le Mariage forcé et L'Amour médecin de Molière, Plume d'après Henri Michaux, Le Songe d'une nuit d'été de William Shakespeare, et suivi des cours àl'École d'art dramatique de Georges Montillier à Lyon.
Il intègre la 65e promotion de l'ENSATT où il travaille,notamment, avec Jerzy Klesyk, France Rousselle, Philippe Delaigue, Christophe Perton, Silviu Purcarete, Christian Schiaretti, sur des textes de August Strindberg, Maurice Maeterlinck, Anton Tchekhov, Sénèque, Rainer Werner Fassbinder, William Shakespeare...
Il a participé à des stages avec Giampaolo Gotti, Nikolaï Karpov, Daniel Deshays... Il fait partie de la troupe permanente du TNP et a été dirigé par Christian Schiaretti dans Coriolan de William Shakespeare, Par-dessus bord de Michel Vinaver, 7 Farces et Comédies de Molière et par Olivier Borle dans Premières Armes de David Mambouch.
Il a mis en espace Pièce d'hiver. Une visite au musée de Pedro Kadivar, avec les comédiens de la troupe du TNP, dans le cadre du Cercle des lecteurs.

David Mambouch
A fait partie de la 63e promotion de l'ENSATT. Il a notamment travaillé avec Philippe Delaigue, Christian Schiaretti, Michel Raskine... Il fait partie de la troupe du TNP et on a pu le voir dans L'Opéra de quat'sous de Bertolt Brecht et Kurt Weill, Le Petit Ordinaire de Jean-Pierre Siméon, Don Cristobal de Federico Garcia Lorca,Père de August Strindberg,  Coriolan de William Shakespeare et Par-dessus bord de Michel Vinaver, 7 Farces et Comédies de Molière, mises en scène Christian Schiaretti, et dans Mère & fils de Joël Jouanneau, mise en scène Michel Raskine.
En 2005-2006, il a mis en scène L'Oracle de Germain-Poullain François de Saint-Foix.Il a également écrit deux pièces, Terrible et Noires Pensées, Mains Fermes, mises en espace au Théâtre Les Ateliers-Lyon, dans le cadre du Festival d'écriture contemporaine Les Européennes. Sa pièce Premières Armes a été mise en scène par Olivier Borle, en 2007 au TNP-Villeurbanne.
En janvier 2008, il a mis ens cène sa pièce Noires Pensées, Mains Fermes au Théâtre Les Ateliers-Lyon.

Clément Morinière
Il entre à l'ENSATT dans la 65e promotion. Il a travaillé, notamment, avec France Rousselle, Christian Schiaretti, Philippe Delaigue, Christophe Perton, Silviu Purcarete, Jerzy Klesyk, Nicolaï Karpov, Giampaolo Gotti, sur des textes de Maurice Maeterlinck, Anton Tchekhov, William Shakespeare, August Strindberg, Jean Racine. Il fait partie de la troupe permanente du TNP et a été dirigé par Christian Schiaretti dans Coriolan de William Shakespeare et Par-dessus bord de Michel Vinaver, 7 Farces et Comédies de Molière et par Olivier Borle dans Premières Armes de David Mambouch. Il a mis en espace Off-shore de Philippe Braz, avec les comédiens de la troupe du TNP, dans le cadre du Cercle des lecteurs.

Julien Tiphaine
Il a joué sous la direction de Jean-Louis Martin-Barbaz dans Le Soulier de satin de Paul Claudel et Le Songe d'une nuit d'été de William Shakespeare. Il a mis en scène Violette sur la terre de Carole Fréchette. Il a joué dans Baal de Bertolt Brecht, mise en scène Sylvain Creuzevault à l'Odéon. Il fait partie de la troupe du TNP et a joué dans Coriolan de William Shakespeare, Par-dessus bord de Michel Vinaver, 7 Farces et Comédies de Molière, mises en scène Christian Schiaretti, puis dans Premières Armes de David Mambouch, mise en scène Olivier Borle.
Il a mis en espace Les Conséquences du vent (dans le Finistère Nord) de Tanguy Viel, avec les comédiens de la troupedu TNP, dans le cadre du Cercle des lecteurs.

Christian Ruché
En 1975, il démarre sa vie de comédien professionnel à Lyon et joue avec Maurice Yendt, Bruno Boëglin, André Serre, Jean-Yves Picq et Jacques Lassalle.De 1980 à 1986, il est comédien permanent au Théâtre de la Salamandre à Lille, dirigé par Gildas Bourdet, où il joue dans Le Saperleau, Les Bas-fonds, Le Pain dur, Une Station service, et Les Crachats de la lune.
Il poursuit sa carrière en jouant dans plusieurs mises en scène de Lucian Pintillé, Joël Jouanneau, Michel Raskine, Alain Barsacq, Agathe Alexis, Stéphane Fievet… Parallèlement à la scène, il tourne pour le cinéma avec, entre autres, Michel Deville, Romain Goupil, François Dupeyron, Benoît Jacquot, Jean-Paul Rappeneau.
A la télévision il travaille sous la direction de Gilles Béhat, David Delrieux, Bob Wilson, Joël Jouanneau et Raoul Sangla… Il participe à des nombreuses créations radiophoniques avec Claude Guerre, Blandine Masson, Georges Peyrou, Michel Sidoroff, Étienne Valès, Jean-MathieuZhand.

Christian Schiaretti

Né en 1955, Christian Schiaretti, après des études de philosophie, débute dans les années 1980 en fondant sa compagnieavant d'être nommé en 1991 à la tête de la Comédie de Reims qu'il dirige pendant onze ans.
Il y mène une politique de répertoire et débute une fructueuse collaboration avec l'écrivain et philosophe Alain Badiou, qui aboutit aux créations des farces contemporaines : Ahmed le subtil (Festival d'Avignon, 1994), puis Ahmed philosophe (1995), Ahmed se fâche (1995) et Les Citrouilles (1996).
Par la suite, c'est le poète Jean-Pierre Siméon qui accompagne la trajectoire artistique de la Comédie de Reims,pour un travail autour du questionnement de la langue.
Le Théâtre et la Poésie ne sont-ils pas les lieux manifestes de cette question ? Quatre pièces ont été créées à partir de cette collaboration : D'entre les morts (1999), Stabatmater furiosa (1999), Le Petit Ordinaire (2000), La Lune des pauvres (2001).
En 1998, Christian Schiaretti et Jean-Pierre Siméon conçoivent un événement autour de la langue et de son usage intitulé : Les Langagières. En 2002, Christian Schiaretti est nommé à la direction du Théâtre National Populaire de Villeurbanne.
Il y a créé notamment L'Opéra de quat'sous de Bertolt Brecht et Kurt Weill (2003) ; Père de Strindberg et L'Annonce faite à Marie de Claudel (2005) ; Coriolan de Shakespeare (2006), récompensé par de nombreux prix :Prix Georges-Lerminier 2007, décerné par le Syndicat de la Critique, Prix du Brigadier 2008, Molière du Metteur en scène et le Molière du Théâtre public, 2009.
A la Comédie-Française il a mis en scène Aujourd'hui ou les Coréens de Michel Vinaver (Théâtre du Vieux-Colombier - 1993) et fait entrer au répertoire de la Salle Richelieu Le Grand Théâtre du monde, suivi du Procès en séparation de l'Âme et du Corps, de Pedro Calderón de la Barca en 2004.
En 2006, à l'invitation de Théâtre Ouvert,il a mis en espace Ervart ou les derniers jours de Frédéric Nietzsche de Hervé Blutsch. L'aventure théâtrale de Christian Schiaretti est également jalonnée de rencontres avec des comédiens tels que Nada Strancar avec laquelle il monte Jeanne, d'après Jeanne d'Arc de Péguy (1999/2000) et Mère Courage et ses enfants de Bertolt Brecht (2001/2002) spectacle qui reçoit le Prix Georges-Lerminier 2002 du Syndicat de la Critique Nada Strancar chante Brecht/Dessau avec Jean-Claude Malgoire (2007).
De 2007 à 2009, il crée avec les comédiens de la troupe du TNP Les Farces et Comédies de Molière : Sganarelle ou le Cocu imaginaire, L'École des maris, Les Précieuses ridicules (2007); La Jalousie du Barbouillé et Le Médecin volant (2008) ; et en février 2009, Le Dépit amoureux, L'Étourdi ou les contretemps.
En mars 2008, il monte Par-dessus bord de Michel Vinaver, jouée pour la première fois en France dans sa version intégrale. Pour cette mise en scène, il reçoit le Grand Prix du Syndicat de la Critique, pour le meilleur spectacle de l'année 2008.
Dès son arrivée, il a entamé une étroite collaboration avec l'ENSATT où il a mis en scène avec les élèves des différentes promotions Utopia d'après Aristophane (2003), L'Épaule indifférente et la Bouche malade de Roger Vitrac (2004), Les Aveugles, Intérieur, La Mort de Tintagiles de Maeterlinck (2006), Les Visionnaires de Jean Desmarets de Saint-Sorlin (2007), Hippolyte et La Troade de Robert Garnier (2009).
Au Théâtre National Populaire, Christian Schiaretti reforge une troupe pour rendre quotidien, comme dans un gymnase, l'exercice du plateau. Depuis 2006, douze jeunes comédiens issus de l'ENSAT, constituent la troupe du TNP. Cette présence actorale a rendu possibledes spectacles comme Farces et Comédies de Molière et Par-dessus bord de Michel Vinaver.

Christian Schiaretti a été président du SYNDEAC de septembre 1994 à septembre 1996. Il est Président des Amis de Jacques Copeau et de l'Association pour un Centre Culturel de Rencontre à Branguesqui pose la question de la poésie dramatique au travers de l'exégèse, la transmission, l'élaboration des textes inouïs.

Jean-Pierre Siméon

Poète, romancier, critique.

Jean-Pierre Siméon est né en 1950 à Paris. Professeur agrégé de Lettres modernes, il a longuement enseigné à l'IUFM de Clermont-Ferrand, la ville où il réside. Il participe aux comités de rédaction de plusieurs revues, dirige avec Jean-Marie Barnaud la collection Grand fonds de Cheyne Editeur.
En 1986, il crée la Semaine de la Poésie à Clermont-Ferrand ; Jean-Pierre Siméon est également directeur artistique du Printemps des Poètes. Son oeuvre, qui compte une quarantaine de livres, lui a valu de nombreux prix. Auteur de romans, de livres pour la jeunesse ainsi que de pièces théâtre et d'essais sur le théâtre, il est invité par Christian Schiaretti à travailler avec les comédiens de la Comédie de Reims de juin 1996 à 2001, il en sera le "poète associé".
A ce titre, il fonde avec Christian Schiaretti Les Langagières, manifestation autour de la langue et son usage. Depuis 2003, ils poursuivent cette collaboration au Théâtre National Populaire de Villeurbanne. Jean-Pierre Siméon enseigne dans le cadre du département des Écritures Dramatiques de l'ENSATT, où il a animé une formation à la poésie contemporaine.

Laurent Terzieff

En 1944, il quitte la Russie en compagnie de ses parents et se retrouve sous les bombardements. En 1949, alors qu'ilassiste à une représentation de La Sonate des spectres d'August Strindberg, mise en scène par Roger Blin, il décidede devenir comédien.
Il fait ses débuts sur scène en 1953 dans une mise en scène de Jean-Marie Serreau, Tous contretous d'Arthur Adamov, avant d'être repéré par le réalisateur Marcel Carné. Celui-ci lui propose le rôle d'un étudiant dans Les Tricheurs.
Dès lors il enchaîne les rôles tant au théâtre qu'au cinéma. Il tourne avec les plus grands réalisateurs : Claude Autant-Lara, Henri-Georges Clouzot, Pier Paolo Pasolini, Philippe Garrel, Jean-Luc Godard et, dernièrement, avec Claude Berri, Pascal Thomas, Samuel Benchetrit…
A la fois acteur, adaptateur,metteur en scène et auteur il dirige depuis 1961 une compagnie portant son nom. Récemment il a mis en scène et interprété : Mon lit en zinc de David Hare, Molly de Brian Friel, Hughie de Eugene O'Neill, L'Habilleur de Ronald Harwood.

photos
Vidéo

Le journal de France 3 Rhône Alpes : voir le reportage

Laurent Terzieff, un double de Philoctète ? :
Philoctète
  présenté par Gérald Garutti, dramaturge : 1ère partie

L'écriture de Jean-Pierre Siméon :
Philoctète présenté par Gérald Garutti, dramaturge : 2ème partie

Le rituel initiatique de Néoptolème :
Philoctète
  présenté par Gérald Garutti, dramaturge :
3ème partie

 

 

 

Soirée

Après le vif succès rencontré par les soirées à thème la saison dernière, le théâtre de carouge-atelier de genève vous propose de reprendre la route avec ses samedis coup de coeur.

Samedi 27 février 2010
« Il est temps de prendre la mer. »
Une nuit à Salonique – salle François-Simon
Renseignements et réservations: salonique[at]tcag.ch

Dès 18h au Théâtre de Carouge : RICHARD VACHOUX ET ANDRÉ STEIGER
Deux monstres sacrés de la scène romande présentent librement Philoctète dans un duo de catcheurs intellectuels, sous le regard d’Anne-Marie Delbart. Une mise en bouche accompagnée d’un apéritif de bienvenue offert.

Après la représentation : La fête continue en musique au foyer du Théâtre avec un concert. Un rendez-vous propice à l’échange et au partage.

19h : PHILOCTÈCTE –  Première en Suisse
De Jean-Pierre Siméon – Variation à partir de Sophocle
Mise en scène de Christian Schiaretti
Dix ans après avoir été abandonné par les siens sur une île déserte, Philoctète, héritier de l'arc et des flèches d'Héraclès, reçoit la visite du jeune Néoptolème. Celui-ci doit persuader le vieux guerrier de reprendre les armes contre Troie. À l’affiche jusqu’au 7 mars 2010.

Dès la fin de la représentation au bar du théâtre : ILIOS 
(Grigoris Antonarakis bouzouki, voix, guitare, percussions, Liz Edwards accordéon, Rose Marie Josse violon, Pantelis Vervatidis clarinette, voix, guitare, percussions).
Du  Rebetiko (musique des marginaux) au Dimotika  (musique traditionnelle remontant à l’Antiquité), en passant par le laïka (musique populaire), les membres du groupe Ilios donnent à entendre les voix déchirantes et joyeuses qui résonnent encore sur les terres de Sophocle aujourd’hui. Ils nous rappellent ainsi qu’en Grèce, tradition et modernité sont liées à jamais. À découvrir.

Dès 22h au Chat Noir : Le Chat Noir prend la relève. Grâce à un partenariat avec ce lieu phare de la vie carougeoise, le Théâtre de Carouge vous fait bénéficier d’un tarif préférentiel et vous invite ainsi à découvrir de jeunes talents musicaux.
CHF 10.– Sur présentation du billet du Théâtre de Carouge, daté du jour. À se procurer directement à la billetterie du Théâtre de Carouge, à l’entrée du Chat Noir ou par Internet sur theatredecarouge-geneve.ch et chatnoir.ch

Au Chat Noir dès 22h : Kid bombardos (rock indie garage)L´urgence du rock new-yorkais, la candeur de la pop anglaise, des chansons aux inflexions velvétiennes et une foi inébranlable en ce qu´ils font : les Kid Bombardos ont 19 ans de moyenne d´âge, mais ne vous méprenez pas : ce groupe n´est pas un feu de paille. Il est là pour durer.
Dès 00h30 DJ H
(Rec'n'play funky session)

Au Théâtre de Carouge- Atelier de Genève
Réservations : T +41 (0)22 343 43 43
salonique@tcag.ch
Tarif : CHF 35.-  Lieu : Salle François-Simon
39 rue Ancienne, Carouge
Plus d’infos sur : theatredecarouge-geneve.ch

Au Chat Noir
Réservations : T +41 (0)22 343 49 98
Tarif : CHF 10.- au lieu de 16.- dès 00h30 CHF 5.- au lieu de CHF 10.-
à l’entrée du Chat Noir sur présentation du billet du Théâtre de Carouge, daté du jour.
Lieu : 13 rue Vautier, Carouge. Plus d’infos sur : chatnoir.ch